Pourquoi l’Atelier Touristique a choisi d’être une coopérative de travail?

Entraide, démocratie, égalité, équité, solidarité. Ce sont là les valeurs définies par l’Alliance coopérative internationale sur lesquelles repose le modèle coopératif. Des valeurs auxquelles adhèrent évidemment l’équipe de l’Atelier. Ce sont aussi pour défendre ces valeurs que les coopératives existent, entre autres. C’est d’ailleurs le fait d’être souvent portées par ces valeurs que les coopératives sont victimes du préjugé voulant qu’elles soient avant tout idéologiques ou encore trop idéalistes. C’est faux. Une entreprise coopérative est une entreprise au même titre qu’une «inc». Elle souhaite être rentable, faire des profits (qu’elle réinvestira souvent dans la coop ou qu’elle partagera sous forme de ristournes à ses membres) et offrir de bonnes conditions de travail.

Entendu récemment: «J’ai pensé à vous car je sais que vous voulez aider et non faire de l’argent.» Une sorte de compliment pour justifier un salaire de misère. Une coopérative veut certes aider, mais elle veut aussi rentabiliser ses services. Et non, le prix de ces derniers ne sont pas nécessairement plus bas que ceux des compétiteurs. Par contre, il sera équitable. Ou en tous cas, il devrait l’être.

Dans une coopérative, chaque membre a droit de vote. Chaque membre a un certain pouvoir décisionnel et est «propriétaire» de son entreprise. Une façon de faire qui favorise l’engagement et que l’Atelier Touristique apprécie. De plus, la mise en commun de l’implication et des forces de chacun constitue un levier important pour atteindre les objectifs fixés. On vous dira que la prise de décisions est souvent plus longue que dans une entreprise privée, et que le rythme de développement est parfois un peu plus lent… et c’est tout à fait vrai. En revanche, ces décisions et ce développement s’appuient souvent sur des bases plus solides et mûries. Ce qui nous amène à la raison suivante!

Saviez-vous que près de 80% des coopératives franchissent la barre des trois ans contre 48% pour les entreprises privées? Que 64% survivent passé cinq ans contre 35% pour les «Inc»? Et qu’après 10 ans, ce sont 44% des coopératives qui perdurent contre 19,5% pour le secteur privé? Ce sont des chiffres plus que parlants tirés d’un rapport d’étude sur le taux de survie des coopératives publié par le Conseil québécois de la coopérative et de la mutualité (CQCM) en 2022.

Il existe plus de 3000 coopératives au Québec dont environ 10% œuvrent dans le secteur touristique. C’est bien connu, le réseau des coopératives au Québec est très dynamique et les organisations qui agissent comme trait d’union entre elles aussi (CQCM, Réseau Coop, Coopérative de développement régional du Québec, etc.). De plus, les gens qui portent ce réseau ressemblent souvent aux valeurs qu’ils défendent: ouverts, généreux, collaboratifs. À l’Atelier, on a d’ailleurs eu la chance de le constater à de très nombreuses reprises!

Plusieurs recherches démontrent que les coopératives de travail sont au moins aussi productives que leurs homologues privées et que leurs membres profitent d’une qualité de vie au travail élevée. Le fait d’être véritablement partie prenante de l’entreprise, l’équité et le sens donné au travail comptent parmi les raisons pour expliquer cela. En tout cas, nous, à l’Atelier, nous y croyons profondément et vous n’avez certainement pas fini de nous entendre parler de coopérative, d’entreprises collectives et d’économie sociale.