24 novembre 2025
Bien qu’elle demeure encore mystérieuse à bien des égards, l’intuition est quelque chose de bien réel, de plus en plus étudié par les chercheurs. En lisant des articles à ce sujet dans les revues Nature, Psychology Today ou encore Sciencedirect, on comprend aussi que si on ne doit pas essayer d’intellectualiser l’intuition, on ne bâtit pas non plus une entreprise sur elle. Mais écouter cette petite voix qui nous dit «je tiens une bonne idée» ou «méfie-toi de cette personne» ou autre chose encore est entièrement valable.
Après, on fait nos devoirs et on attache ça avec du concret. Bref, notre conseil: si quelqu’un rit parce que vous lui dites «j’ai le feeling que ça va marcher», eh bien… foncez!
Avoir la bonne équipe, aller chercher les connaissances nécessaires, s’entourer d’experts, faire nos devoirs, avoir un plan d’affaires solide, des prévisions financières aussi justes que possible, tenir nos livres, constituer notre régie interne, établir des processus, tenir nos CA et notre AGA dans les règles de l’art, etc. Ne pas être trop pressé et faire les bonnes choses au moment (le plus possible) participent, croit-on, à la solidité de notre entreprise et à sa longévité. On fait les choses en se disant qu’on doit dès le départ adopter de bons réflexes et on garde un œil sur l’avenir: on souhaite que l’Atelier Touristique existe encore dans 5, 10, 25 ans. Psst! Cela dit, on est (très) loin d’être parfaites et on se donne aussi droit à l’erreur!
Parce que, on va se le dire, ce n’est pas de tout repos démarrer une entreprise! On a eu la chance de parler et d’écouter plusieurs entrepreneurs au cours de la dernière année, et au-delà, et absolument aucun n’a dit que c’était facile, même que plusieurs ont admis avoir été à deux doigts de tout abandonner par moment. Quand on n’obtient pas le mandat espéré, que le compte en banque attise notre angoisse, que le vent contraire décoiffe un peu… on s’accroche à quoi? À nos coéquipières, au pourquoi on fait ce qu’on fait, à tous les bons mots et la reconnaissance obtenus depuis le début et à notre vision long terme. Garder le cap, toujours.
Dès les premières idéations de ce que pourrait avoir l’air l’Atelier Touristique, on a eu le réflexe d’inclure tous nos collaborateurs et collaboratrices. On les a même fait voter sur le nom de l’agence et son image de marque. Quand on a développé notre plan d’affaires, on s’est tournées vers d’autres agences coopératives pour apprendre à les connaître et s’inspirer de leur expérience. Dès que l’Atelier a commencé à exister pour vrai, on s’est tout de suite impliquées, tant dans le milieu touristique que celui de l’entrepreneuriat collectif. En une seule année, on a participé à plus d’une douzaine d’événements, on a été panélistes, on a animé des ateliers… Bien sûr, on s’est mises membres d’organisations reliées à notre mission comme Réseau Coop, Tourisme Durable ou encore le Pôle d’entrepreneuriat collectif de l’Estrie. Tout ça pour parler de la nécessité d’étendre nos racines largement et profondément. Et, selon nous, toutes les actions mentionnées précédemment y contribuent. Pourquoi? Parce qu’on veut que l’Atelier grandisse comme chêne, qu’il soit robuste et vive longtemps.
NB S’ancrer, c’est aussi grandir grâce aux autres, à leur vision, leur expérience, leur expertise et tous les échanges partagés.
Il peut être décourageant par moment de constater que les efforts énormes qui sont faits semblent ne pas entraîner de résultats. Les doutes sur la pertinence d’assister à certains événements, les nombreuses heures passées à répondre à des appels d'offres ou bien les mandats échappés pour diverses raisons… Tout ça peut finir par éroder un peu la détermination. Mais est-ce que ça signifie qu’on n’avance pas? Du tout. À preuve, une proposition à l’appel d’offres d’une MRC n’a pas été acceptée, mais deux semaines plus tard, une personne de cette même MRC nous a approchées. Une entreprise a requis nos services parce qu’elle avait entendu parler de nous par une personne rencontrée lors d’une assemblée à laquelle on avait assisté. Quelques personnes croisées et recroisées dans des événements comptent désormais comme des personnes ressources. Etc. Tout ce qu’on a le feeling qu’on doit faire finit toujours par apporter quelque chose.
L’Atelier Touristique est une entreprise d’économie sociale. Un modèle qui vise à assurer la durabilité, la justice et l’équité.