5 septembre 2025
Ma passion pour le plein air ne date pas d’hier. Elle a commencé quand j’étais toute jeune et est toujours aussi forte bien des années plus tard! Dans cet intervalle, j’ai eu le temps de visiter 14 des 24 parcs nationaux du Québec (excluant de ce décompte les quatre parcs gérés par Parcs Nunavik). Voici donc une (longue) liste de coups de cœur et de recommandations pour vos prochaines visites sur les territoires de la Sépaq. Et promis, ce sont toutes des expériences testées et approuvées!
Par Jessie Jolin, stratège contenu de l'Atelier Touristique
Je commence par ce parc national des Cantons-de-l’Est, puisque c’est celui que j’ai visité le plus souvent et qui est presque devenu une seconde maison au fil des années!
Cette randonnée de 11,4 km (en aller seulement) relie le secteur du Lac-Stukely à la station touristique du Mont-Orford, en passant par plusieurs crêtes où des vues magnifiques se succèdent. Il faut de bonnes jambes et quelques heures devant soi pour s’attaquer à ce sentier!
Les deux premiers sont d’excellents choix pour les journées chaudes d’été puisque leurs eaux sont propices à la baignade, tandis que l’Étang aux Cerises est parfait pour se laisser bercer par les vagues et admirer le décor.
La Cavalière est une piste cyclable en poussière de roches de 10 km (aller) en pleine forêt qui longe deux étangs et relie les deux secteurs du parc national. Malgré sa classification facile, il y a sur le parcours une ou deux courtes pentes bien abruptes qui pourraient vous surprendre!
Situé au cœur de la première Réserve internationale de ciel étoilé, le parc du Mont-Mégantic impressionne avec ses deux très hauts sommets, soit les monts Saint-Joseph (1075 m) et Mégantic (1110 m).
L’automne, j’aime particulièrement faire ce sentier du secteur de Franceville. La forêt de feuillus qui se transforme en forêt de conifères à mesure que l’on grimpe, les impressionnantes parois de roches et, bien sûr, la vue spectaculaire au sommet qui surplombe l’intérieur du parc sont autant d’éléments contribuant à la beauté de ce sentier.
Les dix camps rustiques du secteur de l’Observatoire, accessibles à pied (1 à 2 km de l’accueil), sont parfaits pour une escapade de fin de semaine. Ils sont le camp de base idéal pour se rendre au sommet du mont Mégantic ou au sommet du mont Saint-Joseph. Et, à la nuit tombée, ne manquez pas de lever les yeux vers la voûte céleste!
Selon moi, le plus intéressant dans ce parc qui chevauche les régions des Cantons-de-l’Est et de Chaudières-Appalaches, c’est la possibilité d’explorer plusieurs plans d’eau en combinant deux activités comme en témoignent mes suggestions.
L’idée est de se mettre à l’eau au lac des îles, pagayer environ deux kilomètres jusqu’à la rive opposée, accoster, faire la randonnée du massif de Winslow (une boucle de 7,2 km), reprendre son embarcation nautique et faire le trajet inverse.
Vous pouvez faire du kayak-camping ou canot-camping dans la Baie Sauvage où quatre secteurs sont disponibles pour planter votre tente et établir votre quartier général. D’ailleurs, si vous voulez un récit plus détaillé de mon aventure de kayak-camping au parc national de Frontenac, je vous invite à lire le blogue que j’en avais fait sur le site de Tourisme Cantons-de-l’Est.
Ce n’est certes pas le plus impressionnant du réseau de la Sépaq, mais le parc national de la Yamaska possède un charme tranquille et est facilement accessible en raison de sa proximité avec la civilisation.
Le parc national de la Yamaska est constitué d’un grand réservoir autour duquel une piste cyclable a été aménagée. En faire le tour, en empruntant une petite portion de La Campagnarde, donne 19 km au compteur. J’aime bien ajouter à cette boucle une virée sur la Granbyenne, un parcours de 10 km autour du lac Boivin, et sur L’Estriade, une piste cyclable asphaltée de 21 km entre Granby et Waterloo.
Avec ses caps, ses anses et ses îles qui baignent dans l’air marin, le Bic possède, pour moi, une ambiance particulièrement apaisante. J’aime beaucoup la randonnée du Grand Tour (9 km) qui passe par le Cap-à-l’Orignal et dont une partie du sentier est accessible uniquement à marée basse. Avec ses sections escarpées sur les falaises côtières, le décor surprend. Et s’il y a de la brume, l’ambiance se fait mystérieuse!
Situées dans un coin tranquille du parc et en bordure de mer, les yourtes toutes équipées de l’Île aux Amours sont parfaites pour passer quelques nuits.
Du secteur de la baie Éternité jusqu’à l’Anse St-Jean, il est possible de faire une longue randonnée d’environ 30 km et de camper sur des plateformes en chemin. Pour ma part, j’ai opté pour des arrêts au camping Le Delta et au camping du Lac-du-Kalmia, deux endroits que je recommande fortement. Sur le trajet, le point de vue Du Géant est un incontournable avec son paysage plongeant sur la Baie Éternité et les montagnes de chaque côté du fjord.
L’hiver venu, la route principale du parc est fermée à la circulation automobile à partir du kilomètre 10. De là, il est donc possible de s’y promener en fatbike en toute tranquillité. Pour faire une belle boucle facile de près de 20 km, rendez-vous jusqu’au Pont-Banc au kilomètre 18 et revenez par l’autre rive!
Ce parcours d’environ 11 km est absolument magnifique! Après une montée soutenue en forêt, la vue s’ouvre sur l’horizon montagneux et sur la végétation arctique-alpine des crêtes. Faites un détour par le Mont-du-Lac-des-Cygnes pour aller admirer les vues emblématiques du parc depuis les passerelles de bois qui protègent la végétation fragile du sommet.
Situé dans un secteur moins connu et moins achalandé du parc, le lac Arthabaska propose un parcours nautique de 8 km aller-retour. Après avoir pagayé le lac, vous empruntez la tranquille rivière Saint-Anne qui vous mènera au lac Pemmican puis au barrage Wabano, là où prend fin le parcours. L’impression d’être seul au monde risque de se faire sentir lors de cette sortie!
Je pouvais difficilement établir une liste de mes coups de cœur et ne pas parler de ce parc national iconique de la Gaspésie!
Faire une expédition en bateau pour admirer le Rocher Percé de près et aller voir les 100 000 oiseaux qui forment la plus grande colonie de fous de Bassan en Amérique du Nord est une expérience marquante. Le bruit que font tous ces oiseaux est à la fois assourdissant et spectaculaire!
Non, je ne vais pas vous parler de l’Acropole-des-Draveurs, cette randonnée mythique considérée comme la plus difficile du réseau de la Sépaq… car je ne l’ai jamais faite! Ce n’est pas faute de ne pas avoir voulu, seulement la fois où j’y suis allée, au début juin, le sentier était encore fermé.
Pour une expérience plus zen (et plus facile que l’ascension de l’Acropole), je vous recommande de pagayer sur la rivière Malbaie, enclavée entre des falaises et des montagnes majestueuses. À partir du centre de services du Draveur, il est possible de faire plusieurs kilomètres en aller-retour sur des eaux calmes.
À partir du Centre de découvertes, il faut compter un peu plus de deux kilomètres pour atteindre les sites du camping Les Castors situés en bordure du lac Saint-Jean. L’endroit est calme et magnifique, surtout en début et en fin de journée avec les reflets du soleil sur l’eau. La piste cyclable qui fait le tour de la pointe est également à découvrir. C’est une quarantaine de kilomètres qui se fait facilement grâce au faible dénivelé.
Je ne sais pas si j’ai été simplement chanceuse ou si c’est habituel, mais il y avait peu de monde lors de ma visite dans le secteur La Diable en janvier 2025, ce qui a ajouté au charme de l’endroit. J’y ai fait du ski de fond incroyable sur le tracé d’une douzaine de kilomètres formé par les sentiers Le Poète et Les Falaise.
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